Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/477

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prochain ; le terme d’obéissance signifie la même chose que ceux d’amour ou de charité. Celui aussi de justice (qui est définie une constante volonté de rendre à chacun ce qui lui appartient) tombe dans la même signification. Main­te­nant donc, que la foi et la repentance suffisent au salut, il est manifeste, pre­miè­rement, de la seule alliance du baptême : car ceux qui se convertissaient le jour de la Pentecôte, demandant à saint Pierre ce qu’ils avaient à faire, il leur répondit : Amendez-vous, et qu’un chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ en rémis­sion des péchés, Act. 2. 38. Il n’y avait donc rien à faire pour obtenir le sacre­ment du baptême, c’est-à-dire pour avoir entrée au royaume de Dieu, qu’à se repentir et à croire au nom du Seigneur jésus : vu que le royaume du Ciel est promis par l’alliance qui est traitée en cette sainte cérémonie. La même chose est prouvée des paroles de Christ, lorsqu’il répond à un certain homme de condition, qui l’interrogeait de ce qu’il lui faudrait faire pour hériter la vie éternelle : Tu fais les commandements, tu ne tueras point, tu ne commettras point adultère, tu ne déroberas point, tu ne diras point faux témoignage, honore ton père et ta mère (ce qui regarde l’obéissance) et ensuite, vends tout ce que tu as et le distribue aux pauvres, et tu auras un trésor au ciel, puis viens, et me suis (ce qui appartient à la foi et ne s’exécute point sans elle, Luc. 18. 20.