Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/492

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toutes choses par lesquelles les doctrines sont signifiées. Et que des fausses doctrines peuvent être bâties sur ce fondement, sans que ceux qui les auront enseignées encourent la damna­tion éternelle.

X. Enfin, on peut prouver par une infinité de passages de l’Écriture sainte, dont le sens est fort aisé à tout le monde, que ce seul article doit être nécessairement reçu par la foi intérieure : Enquérez-vous diligemment des Écritures, car vous estimez avoir par icelles vie éternelle, et ce sont elles qui portent témoignage de moi, Jean 5. 39. Auquel endroit Christ n’entend parler que des Écritures du Vieux Testament ; car le Nouveau n’était point encore écrit. Or, il ne se trouve point d’autre témoignage de Christ dans le Vieux Testament, si ce n’est que le roi éternel viendrait, qu’il naîtrait en un tel lieu, et de tels parents, qu’il enseignerait et ferait telles choses, et qu’on le recon­naîtrait à tout cela comme à des marques infaillibles. Ce qui ne témoigne autre chose, sinon que jésus qui est né, qui a enseigné, et qui a vécu de la façon prédite, est véritablement le Christ. De sorte que la croyance d’aucun autre article n’est point nécessaire pour parvenir à la vie éternelle. Quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais, Jean 11. 25. Or, croire en jésus (comme il est expliqué en ce même lieu) n’est autre chose que croire que jésus est le Christ. Celui donc qui croit cela, ne mourra point