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PONCELIN

ansformé en Courrier français, puis en Couver républicain. Lorsque la terreur fut passée, se tourna contre le nouvel ordre de choses et éa la Gazette française , pour la rédaction i laquelle il s’associa Fiévée. Accusé d’avoir rovoqué au rétablissement de la royauté , à la lerre civile et à l’assassinat des représentants jpeuple, Poncelinfut condamné à mort, le26ocibre 1795, par le conseil militaire de la section 1 Théâtre-Français. Après s’être dérobé queliae temps aux recherches, il reparut à Paris , intinua ses violentes diatribes contre le régime publicain, et se prétendit en 1797 victime d’ouges commis sur sa personne dans le palais du irectoire et dans l’appartement même de Barras. K avait commencé des poursuites lorsque Ponn se désista. Cette ridicule affaire amusa tout iris , mais elle ne con-igea point le journaliste son esprit d’opposition, et lors du 18 fructidor n’échappa à la déportation que par la fuite. W presses de son journal furent brisées et jetées «ns la rue. On le revit après le 18 brumaire, et tgér& de nouveau la maison de librairie qu’il <ait formée au début de la révolution ; il fit de 4uvaises affaires , et se retira à la campagne, ffls les environs de Chartres. L’abbé Poncelin tait marié ; on le désigne quelquefois sous les ms de Poncelin de La Roclie-Tilhac. On a lui : ( avec Béguillet) Histoire de Paris, avec description de ses plus beaux monuments ; iris, 1779-1781, 3 vol, in-8o etin-4°, fig. ; — bliothèque politique, ecclésiastique, phyue et littéraire de la France, ou Concormce de nos historiens ; Paris, 1781, t. I, -8° ; — Conférences sur les édits concerint les faillites ; Paris, 1781, in-12 ; — Reeil d’événements, ou Tableau de Vannée •81 ; Amst. (Paris), 1782, 2 vol. in-12 ; — tpplément aux Lois forestières de France (de «cquet ) ; Paris, 1782, in-4o ; — Histoire des pointions de Taïti ; Paris, 1782, 2 vol. in-12, as le nom de M’ie B. D. B. D. B. ; — Tableau

! commerce et des professions des Euroens 

en Asie et en Afrique ; Paris, 1783, vol. in-12 ; — État des cours de V Europe et ’]s provinces de France ; Paris, 1783-1786, vol. in-12 ; — Chefs-d’œuvre de l’antilité sur les beaux-arts et les monuments ; ris, 1784-178.5, in-fol., pi. : ouvrage très-mé-Mire ; — Almanach américain, asiatique et ricain ; Paris, 1784 et anu. suiv., 7 vol. •12 : il y a fait de larges emprunts à Raynal ; Campagnes de XoMisjÇ F, -Paris, 1788, 2 vol. fol., pi. : la partie métallique , contenue ns le t. 1er, n’est autre chose que la reproiction des Campagnes de Louis XV de Gosmd de Vernon , publiées en 1749 ; — Code ’•commerce de ieri-e et de mer ; Paris, 1801, Vol. in-18 ; — Choix d’anecdotes anciennes modernes ; Paris, 1803, 5 vol. in-18. Comme jiteur, Poncelin a publié les Cérémonies et fttumes religieuses de tous les peuples KOUV. BIOGR. GÉNÉR. — T. XL.

— PONCET 738

( 1783, 4 vol. in-fol, ) ; les Superstitions orientales (1783, in-fol. ) ; le Procès de Louis XVI (1795, 9 vol. in-8o), la trad. en prose des Œuvres d’Ovide (1798, 7 vol, in-S"), etc. P. L. Diogr. des hommes vivants (1816). — Jay, Joujr, etc., Biogr. des contemp. — QuérarU, La France littéraire. PONCET (H.), émailieur français du seizième et du dix-septième siècle. Il signait en toutes lettres ou avec les initiales H P, la lettre H surmontée d’une fleur de lis. Au Louvre : Sai7it Ignace ; — au cabinet de M. de Bruges : Les douze Césars à cheval ; — au musée de Limoges : un Ecce homo et Saint Léonard délivrant un captif. « Sa manière est dure, dit M. de Laborde , l’aspect de ses émaux sombre et triste : contours lourds , absence de goût , peu de talent. » M. A.

Maurice k.vàa’cA, Ém.ailleurs et émaiUerie de Limoges.

— De Laborde , Notice des émaux du Louvre. — Bulletin de la Soc. de Limoges, XX, n" 2. PONCET {Charles- Jacques), voyageur français, mort en Perse, en 1706. La première partie de sa vie est peu connue. Il passa en Egypte vers 1687, et s’établit au Caire, où il pratiqua la médecine. En 1698, l’empereur d’Abyssinie Yasous l" et son fils, ayant été attaqués d’une espèce de lèpre commune dans l’Afrique orientale, envoyèrent au Caire un de leurs principaux officiers pour y chercher un médecin expérimenté. A la sollicitation de Maillet, consul de France, cet officier consentit à emmener Poncet et le jésuite Joseph Brèvedent, Après avoir remonté le Nil, Poncfit traversa le Sennaar, vit mourir son compagnon, à Barki, par suite de la dyssenterie, et ne parvmt a Gondar que le 21 juillet 1699. Il réussit à rendre la santé à Yasous et à son fils. Désireux de nouer des relations entre la France et l’Afrique orientale, il sollicita du prince abyssin l’envoi d’une ambassade en France. Yasons désigna pour remplir cette mlission un Arménien chrétien nommé Murât, qu’il chargea de remettre à Louis XIV des lettres officielles et des présents, consistant en un éléphant, plusieurs chevaux, des enfants éthiopiens, etc. Poncet prit les devants, et se dirigea ( 2 mai 1700 ) au nord-est par le Tigre, visita les ruines de l’antique Axum, et atteignit la mer Rouge à Massouah, où il s’embarqua, le 28 octobre. Il descendit à Djeddah, de là gagna le Sinaï, où il attendit Murât, L’ambassadeur arriva dans le plus triste état. Pillé d’abord par le chérif de La Mecque, un naufrage avait ensuite englouti le reste de ses bagages. Poncet le conduisit néanmoins au Caire, où Maillet s’empara des lettres de Yasous, les envoya en France comme étant le fruit de ses démarches directes ; il dénonçait en même temps Poncet et Murât commedeux intrigants. Ceux-ci s’adressèrent au P. Verseau, procureur des missions de Syrie, qui s’embarqua avec eux pour l’Europe, et obtint leur présentation à la cour de Versailles : le roi les reçut bien, et Poncet, vêtu en costume éthiopien, fut quelque temps un sujet de curiosité. 24