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3 SÀlftT-A3GE — SAINT- AUBIN

liv. I-Vf, in- 8° ; trois éditions complètes : Paris, iS01,2vol. in-8°fig. ;1803,4 vol.in-12, et 1808,

vol. gr. in-8°), travail très-recommandable 

que celui de M. de Pongerville, malgré sa supériorité, n’a pas fait entièrement oublier ; Les Fasles (ibid., 1804, 2 vol. in-8% et 1809, 1811, in-12), L’Art d’aimer (ibid., 1807, in-12), -et Le Remède d’amour (ibid., 1811, in-12). Chacun de ces volumes est accompagné, suivant les termes de l’auteur, « de remarques d’érudition, de critique et de littérature fleurie « ; ii y a dans la plupart du goût et un savoir bien digéré. On a encore de Saint-Ange : Commencement de l’Iliade, en vers ; Paris, 1776, in-8° ;

— L’École des pères, comédie envers ; Paris, 1782,in-8° ; — la traduction de l’Homme sensible (1775, in-12) et de l’Homme du monde (1775, 2 vol.), romans anglais de Mackensie ; — divers morceaux insérés dans ses Mélanges de poésie ; Paris, 1802, in-12. On a recueilli ses Œuvres complètes ; Paris, 1823-24, 9 vol. in-12 fig. Notice dans Le Moniteur universel., 1810. — Ginguené, dans la Décade phiiosoph., avril 1S01 et janv. 1804. — Notice, à la tète des Poésies diverses, 1823, in-12. — Hommes illustres de l Orléanais, I. SAIXT-ARXA5ID. Voy. LEROY.

saint-aubis (Jean de), historien français, né en 1587, dans le Bourbonnais, mort le 18 octobre 1660, à Lyon. Admis en 1606 dans la Compagnie de Jésus , il passa toute sa vie à Lyon, où il prêcha avec succès, professa la rhétorique et dirigea la maison du noviciat. Ii se signala par son zèle pour le service des malades pendant la peste de 1623. On a de lui : Histoire de la ville de Lyon, ancienne et moderne (Lyon, 1666, in-fol.), et Histoire ecclésiastique de Lyon (ibid., 1666, in-fol. ), publiées l’une et l’autre par les soins du P. Menestrier. « Cette histoire (celle de Lyon), dit Spon , semble un sermon ou ’ un panégyrique perpétuel , tant l’auteur a eu soin d’accabler le lecteur de fleurs de rhétorique. » Cependant elle est recherchée, peut-être à cause des figures, gravées par Israël Silvestre. On a du même auteur quelques pièces de vers latins et une Paraphrase de l’Ecclésiaste (Lyon, 1658, in-12), où l’oii rencontre les vers suivants : Sous la vofite des cieux II n’est rien de nouveau ; Ce qui plut autrefois est encor trouvé beau. L’astre qui fait les jours, les mois et les années, Voit renaître aujourd’hui les choses déjà nées ; Témoin du temps passé, témoin de l’avenir, 11 oit recommencer tout ce qu’il voit finir. Ce qui frappe nos yeux, ce qui bat nos oreilles, Avait jadis aussi des rencontres pareilles. Pour se renouveler la rose fleurira , Le monde a déjà vu ce qu’un jour 11 saura. Alezan be, Script, soc. Jesu. — Coloni i, Ilist. litler. de Lyon. M. — Spon, Recherches. — Collombet, Études iur les kisl. du Lyonnais.

SAi.vr-AruiN {Charles Germain de), dessinateur et graveur, né en 1721, à Paris, ou il est mort, le 17 mars 1786. 11 était l’un des quatorze enfants de Gabriel-Germain de Saint-Aubin, graveur privilégié du roi, et l’aîné des quatre i d’entre eux qui s’adonnèrent aux arts du dessin. Son père, qui le destinait fort probablement à suivre la carrière que lui-même avait remplie, lui enseigna le dessin, et ce qu’il acquit de talent fut employé à composer des ornements et des modèles de broderies, aussi reçut-il le brevet de dessinateur du roi pour le costume moderne. Il n’est guère connu aujourd’hui que comme auteur de deux suites d’estampes gravées à l’eauforte avec autant d’esprit que d’originalité et qui sont extrêmement difficiles à rencontrer : ce sont les Essais de papillonneries humaines représentant des papillons jouant différents rôles de la vie humaine. On doit encore à cet artiste deux suites de gravures intitulées : Mes -petits bouquets, et les Fleurettes.

Saimt-Aubin (Gabriel- Jacques de), peintre et graveur, frère du précédent, né en 1724, à Paris, où il est mort, le 9 février 1780. 11 fréquenta tour à tour les ateliers de Jeaurat, Collin de Vermont et Boucher. En 1753, après avoir mérité diverses médailles dans les concours de l’Académie, il obtint le deuxième prix de peinture. Mécontent d’un tel résultat, se croyant victime des préférences injustes de l’Académie, Gabriel de Saint-Aubin se dégoûta, dit-on, des études académiques ; il se livra alors à tous les caprices de son imagination et d’une curiosité immodérée , « se jetant dans une sorte de système , voulant tout voir et tout savoir sans se soucier de son avenir et de son talent. Il avait une négligence extrême de sa personne tant pour sa santé que pour son extérieur. Quoiqu’il ne fût pas hors d’état de satisfaire à ces deux points : il portait cette abnégation de soi-même au point qu’il est mort dans un dépérissement total de la nature, n’ayant voulu se laisser soigner que quand il n’était plus temps de le faire. •» G. de Saint-Aubin était membre et professeur de l’Académie de Saint-Luc, et, de 1751 à 1774, il prit part à toutes les expositions de cette société, a laissé un grand nombre de croquis et de dessins et quarante-trois estampes gravées à l’eau- forte d’une pointe agréable ; les uns et les autres sont aujourd’hui avidement recherchés des amateurs. Saiint-Aubin (Augustin de), graveur, frère des précédents, né le 3 juin (1) 1736, à Paris, où il est mort, ie 9 novembre 1807. Après avoir appris de son frère Gabriel les premiers éléments du dessin, il entra dans l’atelier d’Etienne Fessard , puis alla finir ses études sous la direction de Laurent Cars. Le premier ouvrage important qu’il exécuta fut une gravure du tableau de Boucher représentant Vertumne et Pomone. Bientôt il délaissa les grands ouvrages pour s’occuper presqu’exclusivement du dessin et de la gravure des vignettes et surtout des portraits pour les libraires. Son habileté en ce genre délicat le plaça vite au premier rang (1) C’est par erreur que ta notice placée en tète du catalogue de la vente faite après le décès d’Aug. de Saint-Aubin, donne la date du 3 janvier 1736.