Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/133

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telle. Enfin j’entendis appeler le baron, qui s’éloigna aussitôt.

Mon oncle entra dans sa chambre.

— Elle est morte ! m’écriai-je en me précipitant au-devant de lui.

— Et toi, tu es fou ! me répondit-il en me prenant par le bras et me faisant asseoir dans un fauteuil.

— Il faut que je la voie ! m’écriai-je, dût-il m’en coûter la vie !

— Vas-y donc, mon cher neveu, dit-il, en fermant sa porte et en mettant la clef dans sa poche. Ma fureur ne connut plus de bornes. Je pris un fusil chargé, et je m’écriai : — Je me chasse à vos yeux une balle à travers le crâne, si vous ne m’ouvrez cette porte !

Le vieillard s’approcha tout près de moi, et me mesurant d’un regard étincelant, me dit : — Crois-tu, pauvre garçon, que tes misérables menaces puissent m’effrayer ? Cr ois-tu que ta vie ait