Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/275

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mosquée pour en faire une cathédrale ; on s’y rendit pour chanter un Te Deum solennel et rendre grâce au Dieu des armées. On connaissait la fureur et l’acharnement des Maures ; et des divisions de troupes, échelonnées dans toutes les rues adjacentes, protégeaient la procession. Aguilar, qui commandait une de ces divisions, se dirigeait vers la cathédrale lorsqu’il se sentit blessé à l’épaule gauche par un coup de flèche. Au même moment, une troupe de Maures sortit d’une rue étroite, et attaqua les chrétiens avec une rage incroyable. Hichem était à leur tête, et Aguilar, qui le reconnut aussitôt, s’attacha à lui et ne le quitta qu’après lui avoir plongé son épée dans le sein. Les Espagnols poursuivirent alors les Maures jusqu’à une grande maison de pierres dont la porte s’ouvrit et se referma sur eux. Quelques instans après, une nuée de flèches partit des