Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/185

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rice disait, au milieu d’une lamentable histoire : — Un coup violent se fit entendre, et la porte s’ouvrit avec fracas.

— C’est parfait ! On vous a pris pour un revenant, mon cher comte ! dit le colonel en riant aux éclats. En effet, il me semble que mon Angélique porte des traces de frayeur sur son visage ; le major a l’air encore tout peiné de son histoire, et Dagobert a presque perdu sa gaîté. Dites-moi donc, comte : n’est-ce pas fort mal de vous prendre pour un spectre, pour un génie malfaisant ?

— Aurais-je en moi quelque chose d’effrayant ? répondit le comte d’un ton singulier. On parle beaucoup maintenant d’hommes qui exercent un charme particulier par leurs regards et leurs attouchemens ; peut-être suis-je en possession d’une puissance semblable ?

— Vous plaisantez, monsieur le comte, dit la baronne ; mais il est vrai qu’on ré-