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IV

Retour d’Euchar. — Scènes d’un parfait bonheur conjugal. — Conclusion de l’histoire.


Il pouvait s’être écoulé deux ans, lorsqu’un matin une élégante berline de voyage, pesamment chargée, s’arrêta à la porte de l’Ange d’or, l’hôtel le plus distingué de W.... Il en descendit un jeune homme, une dame voilée et un vieux monsieur. Ludwig passait précisément par là, il s’arrêta, et ne se lassait point d’examiner, à travers son lorgnon, les nouveaux venus et leur équipage. En ce moment, le jeune homme s’étant retourné de son côté, vint se précipiter dans ses bras en s’écriant : « Ludwig ! mon bon Ludwig, sois mille fois le bienvenu ! »

Ludwig ne fut pas médiocrement surpris de revoir son ami Euchar d’une manière aussi inattendue. Car c’était Euchar lui-même qui venait de descendre de la berline de voyage. « Mon excellent ami, dit Ludwig, qui est la dame voilée que tu accompagnes, et le vieux monsieur ? J’éprouve une telle surprise… Et mais, voilà encore une voiture de bagages qui