Mais ne sais-je pas qu’il ne dépend pas de toi de parler quand tu veux ?
Il n’importe ! — Tu pourrais souvent croire que ce serait par entêtement que je garderajs le silence dans certains moments où il me serait effectivement interdit de m’exprimer à votre manière. N’exige-t-on pas maintes fois du musicien qu’il se fasse entendre, du poète qu’il versifie, quand même le temps et les circonstances y prêtent si peu qu’il leur est impossible de satisfaire à ces sollicitations, et pourtant on n’hésite pas à taxer leur refus d’obstination déplacée. — Bref, je me suis fait connaître trop intimement à toi, sans déguisement ni réserve, pour que nous puissions gagner à voir se prolonger nos relations mutuelles. Et d’ailleurs, j’ai trouvé déjà comme je te l’ai dit, un asile : ainsi, brisons là-dessus.
Je suis fâché que tu aies si peu de confiance en moi.
Tu es donc aussi, outre que tu alignes des notes, poète, homme de lettres ?…
Je me flatte parfois…