Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/245

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sister une famille nombreuse et indigente, et de concert avec la religion, le gouvernement puniroit ceux qui auroient l’audace de gagner du pain, au lieu de faire des prieres, ou de rester les bras croisés[1].

La raison peut-elle souscrire à cette obligation bizarre de s’abstenir de viandes et de quelques alimens, que certaines sectes chrétiennes imposent ? Le peuple, qui vit de son travail, est, en conséquence de cette loi, forcé de se contenter, pendant des intervalles

  1. Constantin, comme Empereur, ordonna en l’an 321, de cesser le Dimanche toutes les fonctions de la justice, les métiers & les occupations ordinaires des villes. Celle de la campagne & de l’agriculture furent exceptées de cette loi. Ces dispositions étoient au moins plus raisonnables que celles qui subsistent aujourd’hui, surtout chez les Catholiques Romains. C’est maintenant le Pape & les Evêques qui preserivent les fêtes, & qui forcent le peuple à être oisis. Voyez Tillemont, vie de Constantin, art.15.p.180.