Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/250

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qu’on lui montre comme nécessaire, c’est d’être dévotement soumis à sa religion. Sois dévot, lui dit-on, sois aveugle, méprise ta raison, occupe-toi du ciel, et néglige la terre, c’est tout ce que Dieu te demande pour te conduire au bonheur.

Pour entretenir le chrétien dans les idées abjectes et fanatiques, dont sa jeunesse fut imbue, ses prêtres, dans quelques sectes, lui ordonnent de venir souvent déposer dans leur sein ses fautes les plus cachées, ses actions les plus ignorées, ses pensées les plus secretes ; ils le forcent de venir s’humilier à leurs pieds, et rendre hommage à leur pouvoir ; ils effrayent le coupa-

    des hommes est confiée à des prêtres. Il ne faut point être surpris, après cela, si l’ignorance, la superstition & le fanatisme s’éternisent. Chez les Protestans, ainsi que chez les Catholiques, les universités sont des établissemens purement sacerdotaux. Il sembleroit que les Européens ne veulent former que des moines.