Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/259

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l’une à l’autre, et qui se combattent réciproquement. La politique est faite pour maintenir l’union et la concorde entre les citoyens. La religion chrétienne, quoiqu’elle leur prêche de s’aimer, et de vivre en paix, anéantit bientôt ce précepte, par les divisions nécessaires qui doivent s’élever parmi ses sectateurs, qui sont forcés d’entendre diversement les oracles ambigus que les livres saints leur annoncent. Dès le commencement du christianisme, nous voyons des disputes très-vives entre ses docteurs[1]. Depuis, nous ne trouvons, dans tous les siécles, que des schismes, des hérésies, suivis de persécutions et de combats,

  1. Dès la premier fois que les Apôtres s’assemblent dans le concile de Jérusalem, nous voyons S. Paul en querelle avec S. Pierre, pour savoir s’il falloit observer les rites judaïques, ou bien y renoncer. Les hommes, qui tenoient la foi de la premiere main, ne purent être d’accord ; ils ne l’ont pas été davantage depuis.