Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais ces réflexions ne sont point faites pour des Princes, que le christianisme travaille dès l’enfance à remplir de fanatisme et de préjugés. Il leur inspire, pour toute vertu, un attachement opiniâtre à des frivolités, une ardeur impétueuse pour des dogmes étrangers au bien de l’état, une colere emportée contre tous ceux qui refusent de plier sous leurs opinions despotiques. Dès-lors, les souverains trouvent plus court de détruire, que de ramener par la douceur : leur despotisme altier ne s’abbaisse point à raisonner. La religion leur persuade que la tyrannie est légitime, que la cruauté est méritoire, quand il s’agit de la cause du ciel.

    Hughenots, & leur défendit en même tems de sortir de la France. Cette conduite paroît aussi sensée que celle de ces enfans, qui tourmentent des oiseaux qu’ils ont renfermés dans une cage, & qui pleurent ensuite, quand ils les ont tués.