Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/268

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me ; c’est en les affranchissant peu-à-peu du joug de la superstition, qu’on diminuera le pouvoir sacerdotal, qui sera toujours sans bornes, et plus fort que celui des rois, dans un pays ignorant et couvert de ténébres.

Mais la plûpart des Souverains craignent qu’on n’éclaire les hommes ; complices du sacerdoce, ils se liguent avec lui, pour étouffer la raison, et pour persécuter tous ceux qui ont le courage de l’annoncer. Aveugles sur leurs propres intérêts, et sur ceux de leurs nations, ils ne cherchent à commander qu’à des esclaves, que les prêtres rendront déraisonnables à volonté. Aussi voyons-nous une honteuse ignorance, un découragement total régner dans les pays où le christianisme domine de la façon la plus absolue : les souverains, ligués avec leurs prêtres, semblent y conjurer la ruine de la science, des arts, de l’industrie, qui ne peuvent être que les enfans de