Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/272

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ceptes de cette religion, & les maximes qui découlent de ſes principes, nous verrons qu’elle interdit tout ce qui peut rendre un État floriſſant. Nous avons déja vu les idées d’imperfection, que le chriſtianiſme attache au mariage, & l’eſtime qu’il fait du célibat : ces idées ne sont point faites pour favoriſer la population, qui est, ſans contredit, la premiere ſource de puiſſance pour un État.

Le commerce n’eſt pas moins contraire aux vues d’une religion, dont le fondateur prononce l’anathême contre les riches, & les exclut du royaume des cieux. Toute industrie est également interdite à des Chrétiens parfaits, qui mènent une vie proviſoire ſur la terre, & qui ne doivent jamais s’occuper du lendemain[1].

  1. S. Jean Chryſoſtome dit, qu’un marchand ne peut jamais plaire à ſon Dieu, qu’un Chrétien ne peut être marchand, & qu’il faut le chaſſer de l’Eglise. Il ſe fonde sur un paſſage du pſeaume 70.