Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/275

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dépourvus de science et d’industrie, furent des siécles d’or pour l’église de Jésus-Christ. Ce fut alors que les rois lui furent les plus soumis ; ce fut alors que ses ministres attirerent dans leurs mains toutes les richesses de la société. Les prêtres d’une secte très-nombreuse veulent que les hommes, qui leur sont soumis, ignorent même les livres saints, qui contiennent les régles qu’ils doivent suivre. Leur conduite est sans doute très-sage ; la lecture de la bible est la plus propre de toutes à désabuser un chrétien de son respect pour la bible[1].

  1. Le Pape S. Grégoire fit détruire, de son tems, un grand nombre de livres des payens. Dès le commencement du christianisme, nous voyons que S. Paul se fit apporter des livres, pour les faire brûler ; méthode qui s’est toujours depuis pratiquée dans l’Eglise. Les fondateurs du christianisme auroient dû défendre, sous peine de damnation, de jamais apprendre à lire. L’Eglise Romaine a fait très-sagement