Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/303

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

trouver aisément tout ce qu’il veut, et où la Divinité parle souvent un langage contradictoire, entre les mains de leurs sectateurs, qui, bientôt égarés dans ce labyrinthe tortueux, firent éclorre de nouvelles sectes.

Ainsi, les chefs des sectes, les prétendus réformateurs de l’église, ne firent qu’entrevoir la vérité, ou ne s’attacherent qu’à des minuties ; ils continuerent à respecter les oracles sacrés des Chrétiens, à reconnoître leur dieu cruel et bizarre ; ils admirent sa mythologie extravagante, ses dogmes opposés à la raison ; enfin, ils adopterent des mystères les plus incompréhensibles, en se rendant pourtant difficiles sur quelques autres[1]. Ne soyons donc point surpris, si, malgré les réformes,

  1. De quel droit les Protestans, qui admettent la Trinité, l’Incarnation, le Baptême, &c. rejettent-ils le mystère de la Transubstantiation ? Quand on fait tant que d’admettre une absurdité, pourquoi s’arrêter en chemin ?