Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/306

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Chrétiens, la puissance temporelle servilement soumise au sacerdoce, occupée à exécuter ses volontés, à exterminer ses ennemis, à travailler à sa grandeur, à maintenir ses droits, ses richesses, ses immunités. Dans presque toutes les nations soumises à l’évangile, les hommes les plus oisifs, les plus séditieux, les plus inutiles et les plus dangereux, sont les plus honorés et les mieux récompensés. La superstition du peuple lui fait croire qu’il n’en fait jamais assez pour les ministres de son dieu. Ces sentimens sont les mêmes dans toutes les sectes[1]. Par-tout les prêtres en imposent aux souverains, forcent la politique de plier sous la religion, et s’opposent aux institutions les plus avantageuses à l’état. Par-tout ils sont les instituteurs de la jeunesse, qu’ils rem-,

  1. J’en excepte pourtant les Quakers, ou Trembleurs, qui ont le bon esprit de ne vouloir point de prêtres dans leur secte