Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/321

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pes sont directement contraires à ceux qui sont utiles à la société. C’est pour s’être reposés de l’éducation, sur des prêtres enthousiastes et fanatiques, que les princes chrétiens n’ont dans leurs états que des superstitieux, qui n’ont d’autre vertu qu’une foi aveugle, un zèle emporté, une soumission peu raisonnée à des cérémonies puériles, en un mot, des notions bizarres, qui n’influent point sur leur conduite, ou ne la rendent point meilleure.

En effet, malgré les heureuses influences qu’on attribue à la religion chrétienne, voyons-nous plus de vertus dans ceux qui la professent, que dans ceux qui l’ignorent ? Les hommes, rachetés par le sang d’un dieu même, sont-ils plus justes, plus réglés, plus honnêtes que d’autres ? Parmi ces chrétiens, si persuadés de leur religion, sans doute qu’on ne trouve point d’oppressions, de rapines, de fornications, d’adultères ? Parmi ces