Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/35

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qui ſe croyent intéreſſés aux maux de leurs concitoyens ; ce n’eſt point eux que je cherche à convaincre ; on ne peut rien prouver à des hommes vicieux & déraiſonnables. J’oſe donc eſpérer que vous ceſſerez de regarder mon livre comme dangereux & mes eſpérances comme totalement chimériques. Beaucoup d’hommes ſans mœurs ont attaqué la religion, parce qu’elle contrarioit leurs penchans ; beaucoup de ſages l’ont mépriſée, parce qu’elle leur paroiſſoit ridicule ; beaucoup de perſonnes l’ont regardée comme indifférente, parce qu’elles n’en ont point ſenti les vrais inconvéniens : comme citoyen, je l’attaque, parce qu’elle me paroît nuiſible au bonheur de l’Etat, ennemie des progrès de l’eſprit humain, oppoſée à la ſaine morale, dont les intérêts de la politique ne peuvent jamais ſe ſéparer. Il me reſte à vous dire