Songent, pleins de fatigue, à la chère demeure,
Au bon vin du retour !
Me voici ! me voici ! Quittons la chambre chaude
Et la blanche maison,
Car l’infidèle rôde
Là-bas, à l’horizon.
Me voici ! me voici ! Fortifions la roche ;
Veillons dans les forêts !
Compagnons, soyons prêts,
Si le péril approche !
Mirko sort de sa maison, regarde autour de lui, puis s’assied, rêveur, sur un banc de pierre.
Le pied hardi, le cœur joyeux,
Gravissons la montagne !
Le Christ victorieux
Nous protège et nous accompagne !
Les chefs sont descendus de la hauteur.
Mais où donc est Aslar ?
À ceux de Cettigné,
Frémissant comme nous dans leur cœur indigné,
Et comme nous, rebelles
Aux Turcs, fils des démons,
Aslar est allé dire : Unissons nos querelles !
Et ce soir son cor, dans les monts,
Sonnera de bonnes nouvelles !