Page:Homère - Iliade, trad. Leconte de Lisle.djvu/121

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dans le fleuve au beau cours où il a coutume de se baigner. Et il redresse la tête, et ses crins flottent épars sur ses épaules, et, fier de sa beauté, ses jarrets le portent d’un trait aux lieux où paissent les chevaux. Ainsi Pâris Priamide, sous ses armes éclatantes comme l’éclair, descendait de la hauteur de Pergamos ; et ses pieds rapides le portaient ; et voici qu’il rencontra le divin Hektôr, son frère, comme celui-ci quittait le lieu où il s’était entretenu avec Andromakhè.

Et, le premier, le roi Alexandros lui dit :

– Frère vénéré, sans doute je t’ai retardé et je ne suis point venu promptement comme tu me l’avais ordonné.

Hektôr au casque mouvant lui répondit :

– Ami, aucun guerrier, avec équité, ne peut te blâmer dans le combat, car tu es brave ; mais tu te lasses vite, et tu refuses alors de combattre, et mon cœur est attristé par les outrages que t’adressent les Troiens qui subissent tant de maux à cause de toi. Mais, allons ! et nous apaiserons ces ressentiments, si Zeus nous donne d’offrir un jour, dans nos demeures, un libre kratèr aux Dieux Ouraniens qui vivent toujours, après avoir chassé loin de Troiè les Akhaiens aux belles knèmides.