— 20 — j langue romane a fait patt, qui désigne encore une espèce de bouillie, parce que c’est sous cette forme que la farine a d’abord servi tl’alimcnf. Ce mot antique a servi de radical aux suivants : Past. Past-a. Past-ar. Past-at. Past-ada. Past-adour. Past-aire» Past aria. Past-el. Pasl-eou. Pasl-eca. Past-et. Past-iera. Past-ilha. Pastilh-oun. Past-is. Pastiss-aria. Pastiss-aire. Pastiss-ar. Pasliss-ier. Pastiss-oun. Pasl-oun. Past-ous . Des-paslar. Des-em-pastar, Des-past-at. Em-pastar. Em-pastal. Re.pastar. Rc-pastat. Le français est encore obligé d’employer trois radicaux différents pour les mêmes mots : pût , past et petr . Dépôt, qu’il a formé de past , en supprimant Vs qu’on remplace par un accent circonflexe, se sont formés : pdt*e, pdt-é, pdt-eux, patisS’erie, pâtiss-icr, pâtiss-er, pàtiss-oir , pât-on , ap-pâl-er , empdt-er, em-pâte-ment ; de past, en conservant Vs, past-cl , past-iche. past-ille, pastill-age, em-pastel-er , et de petr : pétr-ir , pêtr-in, pélr-isscur, re-petr-ir. On peut s’apercevoir déjà, par le petit nombre de mois cités , que notre orthographe doit être constante, forcée et invariable ; car celle des prépositions et des terminaisons quiontunson déterminé ne saurait changer sans en altérer la signification, et celle des radicaux donnée par les langues même qui les ont fournis, ne peut être susceptible que de quelques modifications convenues , dont je donnerai les raisons ci les règles dans le traité sur l’origine de la langue. Malheureusement cet idiome si riche en expressions, -et si plein de figures, qui se présentait à sa naissance, avec une perfection que d’autres n’ont pu acquérir en dix siècles, et que des circonstances de pur hasard empêchérer t de devenir la langue nationale, se vit préférer plus lard , celle d’ot’î , un de ses plus imparfaits dialectes, et qui est cependant devenu, par desamélloralions successives, la langdefrançaisf.
- tandis que la nAtrc, célèbre sous les troubadours, commença
à s’altérer dès que le régne de ces maîtres du gai savoir, fut passé, et de chute en chute a fini par devenir méconnaissable sous la plume déréglée de nos écrivains modernes. Ignorant ou feignant d’ignorer, qu’il existai à son égard tics régies
