Page:Hope - L’Étoile des fées, trad. Mallarmé, 1881.djvu/119

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expliqua Pat, baissant la sienne, tout en parlant avec solennité. — « Oh ! malédiction de moi ! c’est au capitaine qu’il en a. Bien sûr que l’autre aura joué un vilain jeu avec quelque donzelle, dont l’esprit vient le tourmenter, » dit Ted. — « Nonobstant, Pat, que ce ne soit pas pour nous, parle à l’esprit et donne-lui le renseignement. » — « Moi ! » répliqua Pat, tout blanc et tâchant aussitôt de se donner un air de vertueuse indignation ; « ça ne va pas à mes mœurs d’avoir des histoires avec des esprits femelles. Tu n’es pas un homme marié, avec de la famille, Ted ; tu ferais tout aussi bien d’y parler toi-même. »

« Rubis s’impatientait, et elle parla, cette fois, sur un ton plus haut, en s’adressant à Ted, lequel semblait encore le plus hardi des deux. « Ted ! » cria-t-elle, « si vous ne répondez pas tout de suite à ma question, vous pourrez regretter cela. Dites : où est votre capitaine ? » — « Mille morts ! Votre Seigneurie, » répondit-il tremblant, vous allez trouver le capitaine dans sa cabine, en train de prendre sa première tasse de thé. » — « Par où ? » demanda-t-elle. — « Descendez ces marches, tout droit pendant un instant, là, redescendez, puis tournez à gauche, et c’est la première porte à droite. »

« Sans perdre plus de temps, Rubis brûla le chemin, fut à