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livre i, satire ii.

promène la tunique dénouée ; tel autre, qui fait rire, la relève avec indécence. Rufillus sent les parfums, Gorgonius le bouc. Rien de mesuré. Les uns ne veulent toucher d’autres femmes que celles dont les talons sont couverts par la bordure de leur robe ; un autre, au contraire, ne désire que celles qui attendent dans l’odeur d’un mauvais lieu. Un homme connu en sortait : — « Courage ! c’est bien ! » lui cria la sagesse divine de Cato ; « car sitôt que l’ardent désir gonfle leurs veines, les jeunes hommes font bien de descendre là, au lieu d’abuser des femmes d’autrui. » — « Je ne voudrais pas être loué ainsi, » dit Cupiennius qui aime les peaux blanches. Il est bon que vous sachiez, vous qui ne souhaitez rien de bon aux débauchés, qu’ils sont harcelés de toute façon, que leur volupté est empoisonnée par beaucoup de peines, et que, toute rare qu’elle est, elle les jette souvent dans de graves dangers. Celui-ci s’est précipité du haut d’un toit ; celui-là a