Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/133

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Le luysant or, du grand Iupin
De ta vie, au naissant matin,
T’afranchit des griffes cruelles,
Et du destin viste-courant,
Souz qui le monde va mourant,
Au dos d’vn fil plia les aisles.

Lors que le peuple, te voyant,
Auguste, Auguste, s’escriant,
Parloit des mains sur le théâtre :
l’estois arriué sur le bord
Du Stix, nauré iusqu’à la mort
Fauue vint ma douleur abatre.

Mon Mécenas, souuiennc toy
Qu’il faut, aux Dieux rendre ta foy.
Presente leur maint sacrifice,
Pour toy ie repandray le sang
D’vne brebis au cheueuil blanc
Pour te rendre leur main propice.