Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/119

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ET LES NOIS.

Que j’aime une image naïve
Qui soit en apparence une leçon d’enfant,
Et qui pour le sage instructive
Renferme un précepte important !
Les grandes vérités charment sous cette écorce ;
On ne les attend point, et d’abord on les voit ;
Cette surprise y donne de la force.
Un exemple, dit-on ; eh bien, exemple ; soit.
Philosophiquement, si je vais dire à l’homme,
Contente toi de médiocrité ;
Il ne t’en coûtera le repos ni le somme ;
Tu l’auras sans difficulté.
Mais par mille projets je te vois agité ;
Tes desirs n’ont point de limites ;
Toutes fortunes sont à ton gré trop petites ;
Tu veux tout ; tout échape à ton avidité.
Belles leçons ! Mais l’homme y bâille,
Que faire pour le réveiller ?
Or voici comme j’y travaille ;
Je lui conte une fable ; il cesse de bâiller.

Un jeune enfant,