Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/236

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Ça, dit le chat de bonne volonté,
Et qui déja croit tenir dans sa manche
Souris et lard tant convoité.
De ses deux griffes il attrappe
Le long morceau de bois où la planche pendoit.
Il se baisse, elle leve. Alors Finette échappe
Avec le lard qu’elle mordoit.
Le chat court, mais trop tard, et bien loin de son compte,
N’eut ni lard ni souris, n’eut que sa courte honte.
Le prudent sçait tirer son bien,
Même de l’ennemi qui pense à le détruire.
Autre morale y viendroit aussi-bien.
Tel nous sert en voulant nous nuire.