Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



HOMERE ET LE SOURD

À monseigneur le duc
De Noailles.
Noailles, toi, qui fais le métier de héros,
Comme on le sçavoit faire à Rome et dans l’Attique ;
Qui connois l’usage héroïque
De l’action et du repos,
Moderne Scipion, propre à faire un Terence :
Qui même dans les champs de mars,
Entretenois intelligence
Avec les nourriçons des arts ;
Couvert des lauriers dont Bellone
T’a couronné plus d’une fois,
Juge de ceux que je moissonne
Par mes poétiques exploits.
Un arbitre éclairé mal-aisément se trouve ;
Tout lecteur ne m’est pas un juge compétent.
Dans ce siécle hardi (quelquefois je l’éprouve)
Soit que l’on blâme ou qu’on approuve,
On décide plus qu’on n’entend.