Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/148

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cieux autographes, non pas, comme on pourrait le croire, par vanité, mais pour montrer l’esprit du temps et l’esprit de chacun des grands hommes qui répondaient si galamment à mon appel.


« Mon cher poète, m’écrivait Dumas, j’ai respiré l’air vif dans vos sentiers. Venez donc causer avec moi. »


La seconde lettre était de Chateaubriand :


« Vous entrez dans la vie littéraire à l’heure où je m’en vais, mais je n’oublierai pas que vous êtes le poète de la muse éternelle qui s’appelle la Nature. »


Le troisième autographe fut une cordiale poignée de main d’Alfred de Musset, que je rencontrai à la Revue de Paris. C’était le premier pas d’une amitié qui a dépassé le tombeau.