Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/165

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ché sur la terre, baignait son front dans les vagues lueurs du sentiment biblique et de la pensée divine.

Il y a aussi ceux du bon sens, archéologues nés pour le pontificat, qui préfèrent l’odeur du tombeau et le bruit des ossements au parfum savoureux de la forêt et aux battements du cœur.

Il y a aussi les éclectiques, qui ne sont ni de leur temps ni de leur pays, parce qu’ils veulent être de tous les temps et de tous les pays.

Il y a aussi l’école des stériles, ceux-là qui empêchent les abeilles d’aller à la ruche parce qu’ils n’ont jamais rencontré la fleur de vie que donne le miel.

Enfin, il y a les libres esprits, qui vont cherchant partout l’art et la pensée, dans les poèmes d’Homère, dans la sculpture antique, dans les pages mystérieuses et solennelles de la Bible, dans les pâles rêveries des Byzantins, dans les épanouissements de la Renaissance, dans le livre radieux qui s’appelle la Nature !