Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/170

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celles qui se couronnent d’herbe folle, comme la pâle Ophélia. N’oublions pas maître Champfleury, qui nous jetait aux yeux de la poudre d’or, quand ce n’était pas de la farine de Pierrot. N’oublions pas Henri Murger, que nous avons couronné avant son apothéose en bronze. N’oublions pas Charles Monselet, qui fut célèbre dès qu’il écrivit, esprit original qui, débarquant à Paris, m’écrivit ceci : « Monsieur, voulez-vous me donner une lettre de recommandation pour M. Arsène Houssaye ? »

Quel est le nom aimé qui a manqué aux pages de l’Artiste et de la Revue de Paris ? Hugo nous a donné des dessins précieux et des fragments de son beau livre le Rhin ; Lamartine, des vers et de la prose ; Sainte-Beuve, des critiques et des sonnets ; Rémusat, son éloquent parallèle sur les trois formes que le sentiment mélancolique a revêtues dans l’art contemporain, sous l’influence du génie français, allemand et italien (René, Werther, Jacopo Ortis).