Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/222

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» Suffit-il de t’aimer pour être heureux, mon doux ami que je regrette ?

» Nous sommes comme deux voyageurs réunis pour la même route, pour le même but, pour la même sympathie, et dont l’un est forcé de prendre à gauche tandis que l’autre va à droite.

» Alors seulement reste le souvenir et c’est alors que je cours m’enfermer dans ma chambrette en croisant mes bras sur mon cœur pour qu’il ne m’échappe pas. Il répète au dedans mes chants d’amour comme une prière à Dieu recueillie et consolante. »

Nous retrouvons bientôt Florentine à Bordeaux, où l’amour de la renommée remplace, pendant un temps, l’amour de l’amour.

. . . . . . . . . . . . . . . .

« Va, petit papier blanc — dernière page du livre — retourne à lui et dis-lui que je l’aimais à en mourir, et que pour ne pas en mourir, il m’a fallu me jeter de Charybde en Scylla.