Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/262

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de ses enfants un déjeuner matinal. Je me suis souvent prêté aux jeux des jeunes Charles et Victor Hugo dont la plume de vingt ans devait plus tard, dans l’Événement, combattre à outrance la politique que je soutenais avec conviction dans le Constitutionnel. »

Un des plus actifs collaborateurs de la Revue de Paris fut ce Philarète Chasles qui est allé mourir à Venise. Il savait tout, hormis la sagesse. Il n’y avait pas alors de meilleur critique. Il conduisait ses idées à quatre chevaux, mais il lui arrivait souvent de verser en chemin. Très spirituel causeur, il eut son quart d’heure de rayonnement. L’Académie lui ferma sa porte au nez bien mal à propos, car s’il était fantaisiste il était aussi académiste.

Un autre rédacteur très brillant de la Revue de Paris fut Loëwe-Weimar, qui écrivait ses articles chez mademoiselle Georges et chez mademoiselle Mars. Il pouvait parler de tout, puisqu’il savait tout et puisqu’il parlait bien.