Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/33

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glyphe de Jules Janin, que nous lûmes en nous mettant à trois pour cette œuvre laborieuse. Il n’y avait que deux lignes, mais qui en valaient bien quatre.

Les voici, car je les ai gardées comme un parchemin de ma vingtième année. C’était à propos d’un roman oublié, à ce point que je l’ai oublié tout le premier : la Pécheresse :


« Vous avez fait un livre charmant dont je raffole : venez me voir si vous passez par là.


» Jules Janin. »

Je n’attendis pas au lendemain. C’était en son temps le plus radieux ; il habitait le rez-de-chaussée et le jardin d’un grand hôtel de la rue de Tournon. Et il habitait cela en grand seigneur, avec tous les raffinements de l’artiste. On me fit traverser un salon splendide qui s’ouvrait sur un jardin inattendu : un petit parc tout peuplé d’arbres centenaires. Jules