Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/81

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Ah ! celui-là aurait pu dicter tous les jours quelques pages de romans après les manœuvres au polygone, ou plutôt la nuit quand il arrivait tout éveillé par le souvenir d’une aventure joyeuse. Ses camarades disaient qu’on aurait pu le nommer général pour ses hauts faits amoureux. C’est que monsieur le Diable-à-Quatre recommençait tous les jours la bataille dans chacune de ses garnisons.

Je vais conter une de ces histoires pendant son séjour à Lyon. Ce ne fut pas précisément à Notre-Dame-de-Fourvières que se passa la plus curieuse de ses aventures galantes. Ce fut dans une vieille maison du vieux Lyon. Il avait choisi là son pied-à-terre, parce que l’ameublement l’avait charmé. C’était du plus pur Louis XIII, grâce au goût artistique du propriétaire. Chaque étage de la maison mériterait une page, mais passons.

Le colonel d’Atrepigny, qui habitait le second étage, avait pour voisines, sur le même palier, deux jeunes filles qui travaillaient pour