Page:Hovelacque - Mémoire sur la primordialité et la prononciation du R-vocal Sanskrit.djvu/14

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quelques années[1] et concernant les voyelles sanskrites , , . Nous nous proposons de suivre ce travail en quelque sorte pas à pas ; les observations accessoire» que nous aurons à introduire trouveront aisément leur place légitime.

Pour plus de commodité, nous prêtons aux mots cités par M. Benfey la forme transcriptive que nous avons adoptée. Les voyelles linguales seront transcrites , , , les consonnes linguales th, d, dh, n, s (et non s ou sh[2], les palatales chuintantes par c, ch, j, jh, iv, ç).


CHAPITRE Ier.

II. — Dans son introduction, M. Benfey commence par rappeler que la voyelle affecte fort souvent en face de la consonne r le rôle qu’affectent i, u en face des demi-voyelles, y, v. C’est ainsi que provient parfois du groupe ra tout comme i du groupe ya, tout comme u du groupe va. Exemples : prsta-, interrogé, ista-, honoré par un culte, ukta-, dit, d’après les racines prach, yaj, vac. Le fait est bien connu. Toutefois il nous faut noter que la marche, le comment de ce phénomène ne nous est pas suffisamment expliqué. Il est peu satisfaisant de supposer avec Schleicher (Cpd. § 6) que dans le cas ou u=va (ukta-, dit, supta-, assoupi, dormant) le a est tombé et que le v s’est transformé en u; que dans les cas où i=ya (ista-, honoré par un culte, etc.) le a est également tombé et le y s’est vocalisé en i. Cette explication

  1. Dans sa publication périodique « Orient und Occident ».
  2. Ce système est suivi d’ailleurs par M. Chavée, par M. Friedrich Müller et par quelques autres auteurs qui, en cela, font preuve d’une logique évidente.