Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/137

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et la broussaille, soyez alors sans désirs, ô Bhixus.

284 Aussi longtemps que l’homme n’a point coupé par le pied le désir, même le moindre, qui le pousse vers les femmes, aussi longtemps est enchaîné son esprit, comme le veau qui tête l’est à sa mère.

285 Coupe en toi l’amour de toi-même, de même qu’avec la main, en automne, on coupe un lotus. Aspire après la voie de la quiétude, après le Nirvâna enseigné par le Sugata[1].

286 « Ici j’habiterai à la saison des pluies, ici l’hiver, ici l’été. » Ainsi raisonne l’insensé, et il ne pense pas à ce qui peut survenir d’ici-là.

287 Cet homme, enivré de ses enfants et de ses troupeaux, attaché tout entier aux objets sensibles, la mort l’entraîne avec elle, comme un impétueux torrent entraînant un village endormi.

288 Des enfants, un père, des alliés ne sont point une protection ; des parents ne sont point une protection contre les atteintes de la mort.

289 Une fois bien pénétré de l’importance de cela, le savant, vertueux et continent, aurait bientôt parcouru la voie qui mène au Nirvâna.

  1. Sugata, celui qui est heureusement arrivé, Buddha.