Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/181

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J.-C.[1], lu à l’Académie des inscriptions le 10 juillet 1776, il émet un doute (car il ne se rétracte pas d’une manière catégorique) sur la supposition émise antérieurement par lui que le Sûtra en 42 articles pourrait avoir une origine chrétienne ; et la raison qu’il donne de ce revirement d’opinion, c’est que « ce livre, existant déjà en indien dès l’an 65 de J.-C., paraît devoir être plus ancien » que « la publication de l’Évangile dans les Indes ». On verra plus loin ce que nous pensons de l’existence de notre Sûtra « en indien » en l’an 65 de notre ère ; mais nous devons donner acte à De Guignes de sa timide rétractation d’une opinion ancienne et erronée dont l’affirmation avait à peine été atténuée par les réserves avec lesquelles il l’avait formulée.

Abel Rémusat, dans un savant et judicieux article qui commence la série de ses Mélanges posthumes[2], a pleinement

  1. Ce mémoire fait partie d’une série ternaire dans laquelle il occupe la seconde place.
  2. Observations sur la religion samanéenne, p. 1-64 des Mélanges posthumes d’histoire et de littérature orientale.