Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/193

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du pâli, quoique l’équivalent de plusieurs d’entre eux (peut-être de tous) existât déjà dans le canon tibétain. Comprend-on, les choses étant ainsi, qu’on n’ait encore découvert, dans le Kandjour, aucune trace du Sûtra en 42 articles, et n’est-on pas autorisé à conclure dès à présent qu’il ne s’y trouve pas ?

Du reste, les bouddhistes eux-mêmes nous dispensent de l’y chercher ; car ils déclarent positivement que ce texte n’est pas dans le Kandjour. L’épilogue, qui termine l’édition dont Huc et Gabet d’une part, M. Schiefner de l’autre, ont eu des exemplaires pour faire leurs traditions respectives, nous apprend que ce traité existait d’abord dans le canon chinois seulement, qu’une traduction en mandchou, en tibétain et en mongol, en fut faite pour la première fois par ordre de l’empereur Khien-lung, c’est-à-dire au xviiie siècle. Ce texte est donc récent, non-seulement dans la littérature mandchoue, ce qui va de soi (cette littérature étant moderne), mais aussi dans la littérature tibétaine, et par suite dans la littérature mongole qui dérive de la tibétaine ; il ne