Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mes du récit contenu dans les annales chinoises. Je ne méconnais pas la valeur de ce témoignage, on le verra bien tout à l’heure. Mais il me semble impossible de le prendre dans son sens littéral et d’en conclure qu’il existait un livre indien apporté en Chine par les premiers missionnaires bouddhistes et traduit par eux dès leur arrivée. Ainsi entendu, ce témoignage ne pourrait être accueilli que si nous en obtenions une confirmation, celle qui résulte de la nature des choses, à savoir la découverte dans les littératures originales du texte qu’on déclare leur avoir été emprunté. Tant que nous n’aurons pas cette preuve pour confirmer le dire des annales, interprété comme je viens de le faire (et cette interprétation est celle qui s’offre tout d’abord à l’esprit), je me croirai en droit de nier, ou du moins de révoquer en doute l’authenticité de ce Sûtra. Mais je ne parle ici que de l’authenticité absolue ; car il y a une authenticité relative que j’admets, et qui me paraît très-suffisante pour concilier les assertions des annales chinoises avec l’état de choses qui nous est révélé par