Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/200

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livres mêmes, par des docteurs consommés. C’est accorder, à ce Sûtra, ce que j’appelle une authenticité relative ; je lui refuse l’authenticité absolue ; c’est-à-dire que je ne puis voir en lui un ouvrage ayant eu une existence individuelle dans l’Inde avant d’avoir été importé en Chine. Car, je le répète, il m’est impossible d’admettre qu’un livre de premier ordre, faisant partie d’un canon indien, importé en Chine et traduit en chinois, ne se retrouve aujourd’hui dans aucun canon indien. Tant qu’on ne l’aura pas découvert dans les collections pâlie-singhalaise, sanskrite-népâlaise ou tibétaine, je me croirai en droit, sinon de nier, au moins de mettre en doute l’authenticité absolue du Sûtra en 42 articles ; je ne lui accorderai que l’authenticité relative.

Il y a cependant un texte que l’on peut invoquer en faveur de l’authenticité absolue ; ce n’est pas, à la vérité, un témoignage bien décisif ; mais il est juste d’en tenir compte, et nous ne pouvons, en aucun cas, le négliger.

Le pèlerin Fa-Hian, dans sa relation, s’exprime ainsi au chapitre xxviii : « De