Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/82

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la contiendront seront délivrés des liens de Mâra.

38 Celui dont la pensée n’a pas de fixité, qui ignore la vraie Loi, dont la sérénité est troublée, — celui-là n’arrive pas à la plénitude de la science.

39 Celui dont la pensée ne se répand point de côté et d’autre, dont l’esprit n’est point tourmenté, qui se soucie aussi peu du bien que du mal, — pour celui-là, il n’y a point de crainte à avoir, car il veille.

40 Celui qui sait que ce corps est semblable à un vase d’argile, qui a fait de sa pensée une citadelle, — que celui-là, à l’aide des armes fournies par la science, soumette au joug Mâra. Qu’une fois sous le joug, il l’y maintienne, et qu’il n’ait plus désormais de domicile fixe[1].

41 Avant longtemps, ah ! ce corps sera gisant sur la terre, vil, inconscient, semblable à un morceau de bois qui n’est bon à rien.

42 Quelque mal réciproque qu’on puisse se faire entre gens qui se haïssent, entre ennemis, une pensée mal dirigée en ferait plus encore.

43 Quelque bien que puissent se faire soit un père, soit une mère, soit d’autres parents, une pensée bien dirigée en ferait plus encore.

  1. C’est-à-dire : qu’il embrasse la vie errante des religieux.