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112 BAILLOT.

être pour lui ; mais devant un public italien, avide de nouveauté, d’originalité, d’entrain, il devait succomber."

Sept concertos, et un grand nombre de fantaisies, toutes publiées à Paris, lui font tenir un assez beau rang parmi les compositeurs pour violon.

XIII.

BAILLOT.

Pierre-Marie-François-de-Sales BAiLLOT, naquit à Passy, près de Paris, le ler octobre 1771. Ce grand violoniste ne fut pas seulement remarquable par le mécanisme le plus riche et le plus varié, mais il eut encore l’àme d’un véritable artiste et l’amour et le sentiment le plus exquis des beautés de la musique, auxquels se joignait une intelligence prompte à saisir le style d’exécution convenant au caractère de chaque morceau.

Vers l’âge de 7 ans, il eut pour premier maître Polidori, florentin, qui avait peu d’exécution, mais qui ne manquait pas d’enthousiasme et qui, chaque jour, parlait à son élève de l'Italie.

Influence de Viotti sur le style de Baillot.

En 1780, Baillot étant revenu à Paris avec ses parents, son professeur fut Sainte-Marie, artiste français, dont la sage sévérité lui donna ce goût de l’exactitude et de la netteté qu’on remarquait dans son jeu. Viotti, qu’il eut alors l’occasion d’entendre, devint pour lui le modèle de la perfection qu’il voulait atteindre, mais à sa manière ; il n’avait que dix ans. Vingt ans après, le hasard lui fournit l’occasion de l’entendre une seconde fois ; ce fut alors que,