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LE PÈRE ANDRÉ, SAINTE-COLOMBE. 11

encore plusieurs violistes distingués, entre autres un contemporain de Maugars, le Père André, bénédictin, "qui, s’il avait esté d’un estât à faire profession de cet instrument, aurait obscurcy tous ceux de son temps ; » et Sainte- Colombe, élève de Holtmann[1]

Maugars nous a laissé une lettre qui est d’une rareté excessive[2]. Ce précieux écrit renferme d’excellentes choses et des aperçus très-sensés, qui combattent bien des préjugés à l’égard de la musique italienne à cette époque éloignée. Nous y trouvons pour notre part des indications précises sur l’emploi des instruments à archet dans les églises.

En voici les principaux fragments :


Response faite à un curieux sur le sentiment de la musique d’Italie, escrite à Rome, le premier octobre 1639.


Outre ces grands avantages qu’ils ont sur nous, ce qui fait encore trouver leurs musiques plus agréables, c’est qu’ils apportent un bien meilleur ordre dans leurs concerts, et disposent mieux leurs chœurs que nous, mettant

  1. Les noms de ces trois artistes, principalement des deux derniers, se rencontrent souvent dans l’histoire de la musique du XVIIe siècle ; il est donc singulier que Fétis, qui les cite cependant fréquemment, ne leur ait pas consacré d’articles dans sa biographie universelle des musiciens.
  2. Response faite à un curieux sur le sentiment de la musique d’Italie, escrite à Rome le premier octobre 1639, in-8°, 32 pages, sans nom d’imprimeur et sans indication de lieu ni de date. M. Er. Thoinan a trouvé cette lettre dans un recueil factice de différents écrits sur la musique, conservé à la bibliothèque Mazarine. En voici le numéro d’ordre : 29 988., (Maugars, biographie, par Er. Thoinan. — (Paris, Claudin.)