70 ECOLE ALLEMANDE. — L. MOZART.
Cannabich continua l’enseignement de son maître, et de son école sortirent Guillaume Cramer[1], Danner, Ignace Fraenzel[2] et plusicurs autres, qui tous furent des artistes distingués, mais dans des genres différents. Ainsi Cramer et Danner eurent de la largeur dans le maniement de l’archet ; Fraenzel eut le jeu élégant, gracieux et le son un peu mince.
Importance de la méthode de violon publiée par L. Mozart.
Parmi les violonistes de l’école allemande, Léopold Mozart (1719-1787), second maître de chapelle de la cour de Salsbourg, se fit connaître surtout par la méthode de violon qu’il publia en 1756 et qui fut considérée comme le meilleur ouvrage de ce genre pendant cinquante ans. Cette méthode a pour titre : Versuch ciner grindlichen Violonschule (Essai d’une méthode, école fondamentale de violon), Augsbourg, 1756, 35 feuilles in-4o avec le portrait de l’auteur et 4 planches représentant les différentes positions de la tenue de l’archet et du violon. Cet ouvrage, composé suivant la doctrine de Tartini, renferme d’excellentes choses et sera toujours lu avec fruit par les violonistes qui voudront réfléchir sur leur art. Valentin Rœser a donné une traduction française du même ouvrage, sous le litre de : Méthode raisonnée de violon, par Léopold Mozart ; Paris, Beyer, 1770, in-folio. La méthode de Mozart est divisée en trois parties précédées d’une introduction sur la manière de tenir le violon, de tenir et de conduire l’archet. A cette époque, tous les violonistes n’avaient pas encore adopté la tenue du violon
- ↑ Cramer de Maauheim apporta à l’archet une modification importante. L’archet de Cramer était à peu près semblable à celui dont nous nous servons aujourd’hui, et qui nous vient de Viotti. Il fut adopté dans son temps par la majorité des artistes et des amateurs.
- ↑ Fraenzel eut pour élève Gervais, le premier maître de Rode (Voir chap. XII.).
