Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/219

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Triboulet.

Ne meurs pas, je t’en prie ! Oh ! Mon bras n’est pas bien,
N’est-ce pas, il te gêne ? — attends que je me place
Autrement. — Es-tu mieux comme cela ? — Par grâce,
Tâche de respirer jusqu’à ce que quelqu’un
Vienne nous assister ! — Aucun secours ! aucun !

Blanche, d’une voix éteinte et avec effort.

Pardonnez-lui, mon père… — Adieu !

Sa tête retombe.
Triboulet, s’arrachant les cheveux.

Pardonnez-lui, mon père… — Adieu ! Blanche !… — Elle expire !

Il court à la cloche du bac et la secoue avec fureur.

À l’aide ! au meurtre ! au feu !

Revenant à Blanche.

À l’aide ! au meurtre ! au feu ! Tâche encor de me dire
Un mot ! un seulement ! parle-moi, par pitié !
Essayant de la relever.
Pourquoi veux-tu rester ainsi le corps plié ?
Seize ans ! non, c’est trop jeune ! oh non ! tu n’es pas morte !
Blanche ! as-tu pu quitter ton père de la sorte ?
Est-ce qu’il ne doit plus t’entendre ? ô Dieu ! pourquoi ?

Entrent des gens du peuple, accourant au bruit avec des flambeaux.

Le Ciel fut sans pitié de te donner à moi !