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LE MANUSCRIT
de
CHOSES VUES.




Le manuscrit de Choses Vues se compose d’un amas de feuilles volantes de toutes dimensions et de toutes sortes, écrites dans une période de quarante-cinq années et classées maintenant chronologiquement, reliées non dans l’ordre où elles ont été écrites, mais selon les dates des faits qu’elles évoquent.

On remarquera dans ce manuscrit plusieurs lacunes, c’est que certains récits ou passages d’un récit, un portrait, le compte rendu d’un procès ou d’une séance académique se trouvent tantôt dans un album à dessins, tantôt dans un carnet, tantôt enfin dans le Journal de 1846-1848[1]. De plus, tel récit, relatant un fait de 1830, est écrit sur la même feuille qu’une anecdote datant de 1848.

Victor Hugo n’a constitué de dossiers, en ce qui concerne ce volume, que pour quelques récits importants. Journal d’un passant pendant l’émeute du 12 mais 1839, Affaire Joseph Henri, Visite à la Conciergerie, l’Affaire Teste et Cubières ; pour une cinquantaine de feuillets, notamment en 1847, leur seul lien de parenté est une note en tête : Faits contemporains.

Notre tâche se trouvera, cette fois, réduite, car nous ne pouvons donner la description, ni du Journal de 1846-1848, ni des Carnets, qui, en raison de leur caractère intime, restent la propriété de la famille.

Le manuscrit que nous avons constitué et fait relier offre peu de ratures et de retouches, Victor Hugo n’ayant sans doute jamais relu ces feuilles éparses au point de vue de leur publication. Nous passerons donc une revue rapide des pages nous fournissant l’occasion de quelques remarques intéressantes.


Pas de titre sur la plupart des manuscrits ; le premier, l’Exécution de Louis XVI, est une copie, moins le premier paragraphe et un ajouté marginal.

Le Pillage. — En tête, la mention : Dicté par moi le 25 septembre 1845 ; les quatre premières pages sont en effet d’une écriture étrangère ; Victor Hugo continue le récit à partir de la cinquième page.

1842. La mort du duc d’Orléans. — Tout ce récit est une copie ; les derniers feuillets qui relatent le rêve portent en tête : Dicté le 14 novembre 1842}}.

1843. Royer-Collard. — Dicté le 16 juin 1843 ; à l’autre coin, ces mots : chapitre colère, font présumer une étude projetée sur ce sujet.

1851. Académie. — Le premier feuillet de ces notes, sur M. de Roquelaure, est écrit au verso d’une convocation de l’Institut. Le compte rendu de la séance du

  1. Voir Historique.