Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Choses vues, tome II.djvu/368

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Voici l’Hôtel de Soissons où un trompette sonnait à sept heures du soir la retraite des négociants et banquiers sous peine de prison.

Voici la rue de Nevers où un géomètre attentif à l’évolution d’une roue de carrosse qui allait l’écraser découvrit le cycloïde.




Paris a été barbare. Quand ? (un fait de chaque époque. Louis XIV. Lettre Mme  de Sévigné). Hélas ! jusque pendant la Révolution. Une sorte de sauvagerie terrible, née de cette barbarie même, l’a liquidée, soldée et close. Toute l’énigme de la terreur est là. C’est dans ce sens que Jésus a dit : Je suis venu apporter la guerre, non la paix. Cette guerre-là pourtant fait la paix. Mais disons-le, les représailles sont une excuse, non une justification. Il peut y avoir du mal dans l’acharnement sur le mal.




Quatre pages détachées du manuscrit publié et paginées T, Y, Z (le haut d’un des feuillets étant coupé, on ne peut voir la lettre qu’il portait) forment le deuxième dossier composé de deux fragments qui ont, comme le manuscrit, des ratures, des ajoutés, des surcharges.

Ces deux fragments étaient dans une chemise portant ces indications qui nous renseignent sur les projets de Victor Hugo :


INTRODUCTION. — PARIS.
Parties ajournées.

UTILE
Soit pour la continuation de Littérature et philosophie mêlées ;
Soit pour le livre de critique et de philosophie que j’intitulerai :
MES FAUTES DE FRANÇAIS.


Suit une liste des images, des métaphores, reprochées à Victor Hugo, au moment de leur apparition, par les puristes et les défenseurs du genre classique :

Orientales. 1828. — Ruisselant de pierreries. (Orientales. Lazzara). Si fort entré dans la circulation et devenu banal depuis comme enflammé de colère et autres métaphores usées par le frottement.

Étude sur Mirabeau. 1834. — Fulgurant (Sfolgorante).

Introduction. 1867. — Bouillir (employé comme verbe actif).