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MM. Abel Desjardins, Lacau, Duberthier, Doudeau, Méchain,
étudiants en droit[1].


16 mars 1830.

De grand cœur, messieurs ; toutes les âmes jeunes sont généreuses, c’est à elles de décider entre mes ennemis et moi. Je me mets avec confiance entre vos mains.

Victor Hugo.


2e galerie.                                                  Entrée par la petite porte
——                                                          à côté de Mme Chevet,
Cinq entrées.                                               entre quatre et cinq heures.


Monsieur le Proviseur du Collège Bourbon[2],
à Paris.


[Timbre postal : mars 1830.]
Monsieur le Proviseur,

J’ai été vivement touché de la bonté que MM. les élèves du Collège Bourbon ont eue de demander à la Comédie-Française une représentation du drame d’Hernani. Rien ne pouvait plus me flatter que cette marque de sympathie de la jeunesse pour laquelle je travaille et à laquelle j’appartiens. J’en éprouve une véritable reconnaissance, et je vous prie. Monsieur le Proviseur, de vouloir bien en être l’interprète près de messieurs les élèves du Collège Bourbon. Je vous serai personnellement obligé si vous avez la bonté de leur transmettre mes sincères et vifs remerciements.

J’ai l’honneur d’être avec une parfaite considération, Monsieur le Proviseur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,
Vor Hugo.
  1. Ces jeunes gens avaient demandé à Victor Hugo des entrées pour une des tumultueuses représentations d’Hernani. Cinquante-deux ans plus tard, l’un des signataires de la demande, M. Lacau, rappelait à Victor Hugo la réponse qu’il avait faite aux cinq « étudiants en droit » et sollicitait une place pour la reprise au Théâtre-Français du drame Le Roi s’amuse. Archives de la Comédie Française.
  2. Actuellement Lycée Condorcet.